Quelques plantes d’aquarium d’eau douce plaisantes

Je vous propose de partager avec vous les plantes que j’apprécie particulièrement et qui se plaisent bien chez moi.

Je les considère donc comme plutôt faciles, mais attention, c’est subjectif, d’autres aquariophiles ne partageront peut-être pas mes préférences ou la même expérience.

Cela ne se présente donc pas comme des recommandations mais un simple témoignage personnel. Dans ce type de sujet, nul ne détient la vérité absolue.

J’invite d’ailleurs les membres de l’association de m’envoyer leur témoignage sur le sujet que je me ferai un plaisir de partager sur le site.

Conditions de maintenance

J’illustre cet article de photos issues de mes bacs.

Pour information, la très grande majorité de ceux-ci sont en sol technique et en eau full osmosée.

Les plus grands bacs sont avec adjonction de CO2, et suivant les besoins des poissons l’ éclairage peut être de très fort à parfois très tamisé.

Je rappelle que les plantes sont presque indispensables au bon équilibre de l’aquarium, notamment en tant qu’acteur primordial dans le cycle de l’azote.

Ceci, même si on arrive à s’en passer pour certains bacs spécifiques, tels que les bacs des grands lacs africains.

Les principes généraux d’entretien des plantes sont abordés à la fin de cet article.

Quelques plantes plaisantes

Plantes de premier plan

J’ai un coup de cœur pour Eleocharis acicularis ‘Mini’. Très petite, qui se développe très bien chez moi, avec ou sans CO2 et un éclairage de faible à très fort.

Voilà ce que ça donne chez moi avec beaucoup de lumière :

 

Plantes de premier plan Eleocharis acicularis 'Mini' et Apistogramma baenshi

Eleocharis acicularis ‘Mini’

mais même dans un autre de mes bacs moins lumineux :

Plantes de premier plan : Eleocharis acicularis 'Mini' et Biotoecus opercularis

Eleocharis acicularis ‘Mini’

Pas la peine d’en acheter des quantités, un pot In vitro suffit, qu’on plante par toutes petites touffes et elles s’étendent très rapidement (si ça prend correctement).

– Sinon on peut utiliser à l’avant, Helanthium tenellum (ex Echinodorus tenellus), réputée plus facile.

– Les Cryptocorines parva sont très résistantes, ne dépassent pas 5 cm et j’en ai dans pas mal de bacs.

Seul bémol elles sont à pousse très lente et ne se reproduisent donc que très lentement.

Par contre, elles peuvent vivre dans la quasi obscurité, j’en ai retrouvé enfouies sous un amas de mousse de java, toujours en bonne forme.

Les voici chez moi :

Plantes de premier plan Cryptocorine parva

Cryptocorine parva

Devant Eleocharis acicularis ‘Mini’ et des Hemianthus Callitrichoides Cuba, guère plus petites…

J’apprécie moins les Hemianthus Callitrichoides Cuba car elles montent en graine même dans de bonnes conditions.

Plantes de demi-plan

– Cryptocoryne becketti très faciles

– Cryptocoryne wendtii, une plante classique sans problème, ressemblante à la becketti. Wendtii verte ou variété brun rouge de la Wentii pour les tons plus bruns.

– Cryptocoryne albida brown pour les tons plus bruns assez résistante aussi.

Pour les crypto, il est préférable d’attendre un petit peu avant de les introduire. Ne pas s’inquiéter si les feuilles d’origine pourrissent. Laisser les racines au sol et elles repoussent rapidement en général.

Plantes de d’arrière-plan

Plantes à pousse rapide pour le fond :

– J’apprécie beaucoup Rotala wallichii

Plantes d'arrière plan Rotala wallichii

Rotala wallichii

A gauche dans mon 300 l., mais attention avec un éclairage très fort et du CO2, mais je l’ai également acclimatée avec des conditions beaucoup moins exigeantes

– On aperçoit également derrière Limnophila aquatica, une plante très vigoureuse, mais décorative donc voici une vue plus rapprochée :

Plantes d'arrière plan Limnophila aquatica

Limnophila aquatica

– Hemianthus glomeratus

à gauche sur cette photo :

Plantes d'arrière-plan Hemianthus glomeratus

Hemianthus glomeratus

, excessivement facile à mon avis, bien qu’un peu trop envahissante à mon goût (elle pousse même dans le Riccia ou la mousse de Java), mais sa taille est très facile.

C’est elle qui retombe en haut de cette photo :

Plantes d'arrière-plan Hemianthus glomeratus

Hemianthus glomeratus

Ou à droite de cette photo ci-dessous.

– Avec a sa gauche, Pogostemon erectus, une plante également intéressante. Cette plante à tige verte et au port rectiligne pousse modérément et n’est donc pas  trop envahissante :

Plantes d'arrière plan Pogostemon erectus

Pogostemon erectus

Ne pas oublier non plus les plantes rubanées

– Les Vallinerias par exemple, chez moi dans certains bacs, elles refusent de démarrer et dans d’autres deviennent très envahissantes.

– Cyperus helferi, une plante que j’ai découverte récemment et que j’apprécie pour sa vigueur et sa finesse.

Dans ce bac de 180 litres, des Vallisneria americana « mini twister », des Vallisneria Torta sur le côté gauche et beaucoup de Cyperus helferi dans le fond.

A droite des Cryptocoryne x willisii.

Plantes d'arrière-plan Vallisneria americana "mini twister", Vallisneria Torta, Cyperus helferi Cryptocoryne x willisii.

Vallisneria americana « mini twister », Vallisneria Torta, Cyperus helferi et Cryptocoryne x willisii.

Enfin, une plante très facile malgré sa couleur rouge, Nymphaea Lotus Zenkeri, elle pousse très bien et se reproduit très rapidement à en être assez envahissante.

La taille s’adapte à la taille de l’aquarium.

De préférence, il vaut mieux couper les feuilles qui ont tendance à se développer en surface. La Nymphaea s’étoffe alors sous l’eau, c’est plus esthétique et cela évite de masquer la lumière dans le bac.

De temps à autre, on trouve également des petits bulbes, mais elle pousse très bien sans bulbe.

Ici entouré de Microsorum pteropus trident citée plus bas :

Nymphaea Lotus Zenkeri, Microsorum pteropus trident

Nymphaea Lotus Zenkeri, Microsorum pteropus trident

Elles me font même de très jolies fleurs :

Fleur de Nymphaea Lotus Zenkeri

Fleur de Nymphaea Lotus Zenkeri

Plantes épiphytes

Les épiphytes sont en générale très peu exigeantes.

Des classiques à pousse lente (à fixer sur les racines ou les roches) et increvables.

Plantes épiphytes, donc à ne pas planter dans le sol, à déposer dessus ou sur des pierres ou des racines.

– En pleine extension dans le commerce actuellement et très décoratives, les Bucephalandras. A traiter à peu près comme des Anubias mais à mon avis plus fragiles.

Bucephalandra sp. mini coin

"Plantes

Bucephalandra sp. Needle Leaf

"Plantes

Bucephalandra sp. Velvet

"Plante

Bucephalandra sp. Hades

"Plantes

Bucephalandra wavy green

Plantes epiphytes Bucephalandra wavy green

Bucephalandra wavy green

 

– Anubias barteri var.nana. Anubias nana, un joli port également épiphyte donc même traitement que la Microsorium

Dans le Nanno ci dessous de noombreuses Anubias nana bonsaï (sauf à gauche ou il s’agit d’une Bucephalandra) :

Plantes epiphytes Anubias barteri var.nana

Anubias barteri var.nana

Des classiques à pousse lente mais épiphytes (à fixer sur les racines ou les roches) et increvables :

– Microsorum pteropus Fougère de Java ou ses sous variétés (trident ou narrow leaf) encore plus belles, très résistante à pousse plutôt lente. Plante épyphite donc à coincer entre deux cailloux ou sur une racine par exemple mais surtout à ne pas planter. (voir photo plus haut)

Au centre Microsorium pteropus, sur la racine à droite Anubias nana et un peu de mousse de Java au centre droit :

Plantes epiphytes Microsorium pteropus, Anubias nana et mousse de Java

Microsorium pteropus, Anubias nana, et mousse de Java

– Sinon on peut également mettre de la Vesicularia dubyana ou Mousse de java. On peut la déposer à l’avant sur le sol (la laisser couler progressivement), ou la fixer/coincer sur le hardscape.

Elle est très résistante en général.

C’est la plus commune des mousses mais il en existe une quantité de variétés et certaines sont moins résistantes.

Ici la variété  Vesicularia dubyana Christmas dans un Nanno :

Mousse Vesicularia dubyana Christmas

Vesicularia dubyana Christmas

Plantes flottantes

– Plante flottante entre deux eaux, Ceratophyllum Demersum. Cornifle émergé même si je ne suis pas très fan car très envahissante surtout dans un petit bac, mais efficace contre les algues. Il s’agit d’une plante flottante donc à ne pas planter mais qu’on peut lester pour leur donner un aspect « vertical » et qu’on pourra éliminer, si trop envahissante lorsque les autres plantes auront pris de l’ampleur.

On l‘aperçoit au fond et en surface dans ce Nanno :

Plante flottante Ceratophyllum Demersum, Cornifle émergé

Ceratophyllum Demersum

 

  • Riccia fluitans, plante de surface d’un joli vert tendre. Elle se plait bien dans une eau peu agitée et apporte un couvert végétal aux poissons timides.
Plannte flottante Riccia fluitans

Riccia fluitans

  • Pistia straitote, plante à pousse rapide, assez envahissante et pouvant atteindre une belle taille. Les grands spécimens doivent donc être éliminés régulièrement
Plante flottante Pistia straitote

Pistia straitote

  • idem pour les grenouillettes, Limnobium laevigatum, bien qu’un peu plus petites que les Pistias
Plante flottante Limnobium laevigatum

Limnobium laevigatum

  • un peu plus petites encore, les Salvinia natans
Plantes flottantes Salvinia natans

Salvinia natans

Surtout éviter les lentilles d’eau (Lemna minor) extrêmement envahissantes et très difficiles à se débarrasser étant donné leur très petite taille.

Plantes flottantes Lemna minor

Lemna minor

Et même plantes aériennes

Et pourquoi pas en surface des plantes paludéennes ou épiphytes terrestres ?

Ici des Ophiopogon verts foncés à l’avant et une Tillandsia rouge à l’arrière, on aperçoit également de jeunes Pistia straitote à la surface :

Plantes aériennes Ophiopogon et Tillandsia rouge

Ophiopogon et Tillandsia rouge

Ou encore un petit groupe de Tillandsia sur une racine émergée :

Filles de l'air Tillandsia

Tillandsia

Quelques conseils rapides d’entretien

Choix des plantes

Il faut choisir ses plantes en fonction des caractéristiques de son bac (puissance de l’éclairage, sol nutritif ou pas, etc) en consultant les fiches sur les plantes.

On peut par exemple consulter le site de certains gros producteurs de plantes possède des barèmes très clairs à ce sujet.

A propos des plantes un bon conseil à l’achat, un bouquet de chaque plante est bien suffisant.

Ce n’est pas la peine de prendre deux ou trois exemplaires.

On risque de s’apercevoir ensuite qu’elles ne tiennent pas. Ou au contraire constater qu’en quelques semaines elles ont envahi tout le bac et qu’on doit les jeter par seaux.

Fertilisation

Concernant la fertilisation, tant qu’on est satisfait de la pousse de ses plantes, ne rien changer à la fertilisation.

Par contre la fertilisation ne se stoppe pas forcément non plus, c’est comme la nourriture des poissons…

Ne pas voir cela comme un « traitement », mais comme un nourrissage des plantes comme la plante verte dans notre salon ou les champs de blé de l’agriculteur du coin.

Quand on fertilise, il y a un principe fondamental en agriculture (j’ai une formation d’ingénieur agronome…) mais qui s’applique également dans un aquarium ou un jardin.

C’est la Loi de Liebig sur le minimum, qui signifie qu’il y a toujours un facteur limitant sur les autres (Lumière, Carbone(CO2), Azote, Potassium, Phosphore, Fe, Manganèse, micronutriments, etc).

Et donc si on manque par exemple de Phosphore, doubler la dose de Fer ou fertiliser au CO2 n’aura pas forcément d’effet positif.

D’où privilégier un engrais complet autant que possible, à moins d’avoir identifié une carence particulière grâce à un symptôme donné mais c’est plutôt une affaire d’expert…

On fait des contrôles réguliers, plus fréquents au début, et surtout si tes tests d’eau passent dans des zones rouges dans l’échelle, on stoppe la fertilisation bien entendu.

Injection de CO2

L’injection de CO2 n’est pas indispensable.

Ainsi, certaines plantes sont plus ou moins exigeantes, et nécessitent forcément du CO2. Pour d’autres, ce n’est pas le cas.

Donc comme pour un poisson, avant d’acheter une plante, il faut se documenter sur ses besoins en lumière, CO2 et sol nutritif.

En fonction de ces informations, on pourra éviter les plantes ayant besoin de CO2 si on n’en injecte pas, tout simplement.

Par contre, en cas d’injection de CO2 et avec un bon éclairage, et un sol riche, c’est un plaisir d’observer les bulles d’oxygène générées par la photosynthèse :

Voici donc un petit panorama des plantes que j’affectionne tout particulièrement, à votre disposition pour en discuter.

Fiche réalisée par Vincent d’Avobacs.

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